Le parti des pirates monte à l'abordage de la Suisse

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Doktor Z
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Le parti des pirates monte à l'abordage de la Suisse

Post by Doktor Z » Sun Jun 21, 2009 9:13 am

Le parti des pirates? C'est un mouvement né sur le Web qui défend avant tout la légalisation du partage de fichiers sur Internet, la protection de la vie privée des internautes, la suppression de la propriété intellectuelle ou le libre-échange des connaissances et de la culture.

Le 12 juillet, à Zurich, les militants helvétiques pour un Parti pirate suisse (PPS) se réuniront pour la première fois, afin d'élire leurs représentants. Et se lancer ainsi sur les traces de leur modèle suédois.

Le modèle suédois

En Suède, le Parti pirate, fondé en 2006, faisait sourire. C'était avant ses 7,1% de voix aux récentes élections européennes et le siège décroché au Parlement européen. Cette réussite a dopé le mouvement, qui compte des déclinaisons dans une vingtaine de pays. Dont la Suisse.

«Ce n'est que le début de l'aventure, mais nous sommes déterminés à faire aussi bien que nos homologues suédois, dont la ligne politique nous inspire, explique Denis Simonet, organisateur du premier rassemblement et webmaster du site piraten-partei.ch. Puis, nous nous pencherons sur les spécificités suisses des principes du Parti pirate.» Et Denis Simonet de préciser: «Le 12 juillet, nous allons exposer les statuts du parti, inscrire les membres, élire un comité composé idéalement de cinq personnes et former des groupes de travail.» Il souhaite aussi qu'une assemblée générale ait lieu d'ici à la fin de l'année «afin de poursuivre notre structuration en Suisse».

Pour l'heure, le PPS repose surtout sur l'activité de militants alémaniques. Une section romande se profile toutefois et enverra une délégation à Zurich. «Il serait bien qu'un Romand s'engage dans le comité directeur pour que le parti ne soit pas exclusivement alémanique», note Denis Simonet.

Mais qui sont ces militants? Des jeunes, en majorité des hommes, passionnés d'Internet et de nouvelles technologies. Sur les plates-formes communautaires Facebook et Twitter, ainsi que sur le site du PPS, ils sont déjà des centaines à s'annoncer présents à la réunion du 12 juillet.

Premières critiques

Mais cela suffira-t-il à placer un jour le PPS sur la scène politique suisse? Denis Simonet: «C'est l'ambition de la majorité d'entre nous, même si cela prend un peu de temps. Je pense que l'intérêt se confirmera par le nombre de gens présents à Zurich.»

Reste que la voie choisie par le PPS ne paraît pas être la meilleure aux yeux de certains. C'est l'avis de Philippe Nantermod. Le vice-président des jeunes libéraux-radicaux suisses pense que «ce mouvement devrait, par exemple, plutôt se constituer en association et agir ponctuellement par référendum ou initiative populaire sur les objets qu'il défend, tout en cherchant du soutien auprès d'autres partis à ces occasions». Ce dernier estime qu'il «est un peu risqué d'élire un jour des candidats dont le programme ne touche qu'un seul domaine et dont les positions sont inconnues sur des thèmes importants comme l'AVS, l'éducation ou les assurances sociales».

Mais n'est-ce pas là ce que l'on reprochait aux écologistes au début des années 1970, lorsque, dans les cantons, une poignée de militants partaient en croisade contre les autoroutes et les centrales nucléaires? Avant de diversifier leur programme pour attirer de nouveaux sympathisants.
www.piraten-partei.ch. La fondation du PPS aura lieu le 12 juillet de 14 h à 18 h, à l'Offenhalle à Zurich-Affolten, rue Wehntalerstrasse 643
Des condamnations qui mobilisent

Il a suffi d'une condamnation jugée injuste par les internautes pour propulser le Parti pirate suédois vers les sommets.

Le 17 avril dernier, les quatre responsables du site suédois «The Pirate Bay», l'un des principaux sites d'échange de fichiers au monde, ont été condamnés à un an de prison ferme par un tribunal de Stockholm. Dans les jours qui ont suivi le verdict, le nombre d'adhérents au Parti pirate a triplé pour atteindre près de 45 000 sympathisants.

En Suisse, il est peu probable qu'un tel événement ait lieu. Pourtant, la gronde pourrait monter si des sociétés privées comme Logistep sont autorisées à «renifler» le Web pour y débusquer les internautes suisses qui échangent des fichiers. A l'image de cette mère de 32 ans condamnée jeudi aux Etats-Unis à payer 1,92 million de dollars à l'industrie du disque pour avoir téléchargé illégalement 24 chansons.

Le leader du Parti pirate suédois, Christian Engström, estime en outre que ce succès repose sur le fait qu'il se positionne sur des problématiques apparues avec le développement des technologies de communication, qui échappent à une dimension droite gauche. Ces questions créent de nouvelles lignes de partage qui ont, pour l'heure, pris les partis traditionnels au dépourvu.
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"Ouééé, allons-y ! Promizoulin, finissons-en !"
Expression idiomatique de la campagne française, variablement orthographiée "Promizoulain" ou "Promizoulins".
Cri de guerre des paysans en révolte partis à la chasse aux zombies nazis aquatiques dans « Le Lac des Morts-Vivants »

dugogh
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Post by dugogh » Wed Jun 24, 2009 11:56 am

J'ai quand même une impression que les idéalistes qui luttent pour un échange hors des lois dictées par le capital sont plutôt de gauche extreme, les petits malins qui se servent plutôt de la droite. "Parti civique" dans ma patrie avait d'ailleurs le même discours, quand ils ont gagné les fractions se sont vite séparées, certains copains on passé direct de la résistance contre les cocos dans l'opposition.. de l'émulsion instable, pour la corrosion c'est efficace mais ça ne tient pas longtemps.

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