Ce que le projet Rhino défend

Donner un coup de main à une association de darksite, demander de l'aide, critiquer l'assoc dks

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Ce que le projet Rhino défend

Post by ... » Wed Mar 15, 2006 2:32 pm

Reçu, alors posté :
Ce que le projet Rhino défend

-un art de vivre, la cohabitation et le partage
- des loyers réellement bon bon marché
- l'autogestion, la responsabilité individuelle
- le bail associatif qui permet aux habitants d’avoir leur mot à dire sur la gestion de leur habitat
- un financement de l'habitat qui prennent en compte le coût réel du bâtit sans devoir payer une rente sur le capital.

Le loyer doit être équivalant au coût d'entretien et de frais courant de l'immeuble et rien d'autre, surtout si l'objet en question est amorti depuis longtemps.
L'autogestion va dans ce sens, la responsabilité de chacun, le travail fourni permettent de juguler les frais.

Nous sommes contre une privatisation des bénéfices et une socialisation des pertes.
Les subventions au logement c'est l'argent mis en commun des impôts qui va directement dans la poche d'un propriétaire.
Ce subventionnement des propriétaires ne permet pas la constitution de logements bon-marchés pérennes.

Nous sommes contre l'accaparement par quelques-uns de ce bien essentiel qu'est le logement.

Un Monsieur Schröder qui possède plus de dix immeubles ne peut pas mettre son intérêt particulier au dessus de l'intérêt général.

Rhino revendique de rester dans les murs que l'association occupe depuis 17 ans parce que ces immeubles sont le symbole de ce que Genève à connu de pire comme spéculation, avec un objet qui au fil des ventes et reventes à atteint la somme de 28 millions, pour figurer ensuite comme valant 2.2 millions sur le titre de propriété de Monsieur Schröder.

Rhino veut rester pour permettre aux habitants présents et aux habitants futurs de pouvoir trouver un logement bon marché qui permette à chacun et chacune d'utiliser ses ressources pour des projets artistiques, humains et personnels.

Rhino a toujours refusé un contrat de confiance, parce que l'association défend son projet et que des logements abordables pour cinq ans seulement ce n'est de loin pas suffisant (cf. LDTR).

Rhino a fait la preuve de la viabilité de son mode de vie pendant 17 ans, et a contribué à une vie créative et citoyenne à Genève depuis 1988.
Voilà, j'ai reçu, j'ai posté ;)

Jack Bauer
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Post by Jack Bauer » Thu Mar 16, 2006 12:29 pm

Ce que je peux dire sur le bail associatif et l'enthousiasme des autorités cantonales à son sujet (en essayant d'être court, ce qui ne va pas être évident) :

Au milieu des années 90, la situation de l'ilôt 13 se débloquait et prenait le chemin d'une régularisation. Claude Haegi, conseiller d'Etat libéral, mettait le 24 rue de Montbrillant et le 75 rue de Lausanne (pas à l'ilôt mais dans une situation similaire) sur le chemin du bail associatif. Il encourageait également une association à s'installer dans le futur immeuble du 20 Montbrillant. Ces trois bâtiments devenaient du HBM.

Et c'est là qu'on rigole. Le HBM, c'est du logement subventionné. Pour y accéder, il faut remplir des conditions de revenu et de taux d'occupation des logements. On voit vite en quoi ces critères entrent en conflit avec le principe même du bail associatif, selon lequel l'ensemble d'un bâtiment est loué à une association.

Les tergiversations juridiques avaient donc commencé, compliquées par le fait que les responsables de la fondation immobilière propriétaire de ces immeubles pour le compte de l'Etat avaient renié la parole de Haegi en n'accordant que la moitié des appartements aux membres de la nouvelle association désireuse de s'installer au 20 Montbrillant. Un bail associatif sur une partie de bâtiment, et en HBM, vous imaginez comme c'est simple.

Cela fera donc pas moins de neuf ans en juin que les négociations sont engagées. De prises de tête en revirements, de changements d'interlocuteurs en longs silences administratifs, le temps passe et le dossier, qui semble parfois avancer, en revient toujours pratiquement à la case départ.

Tout ça pour dire que même là où il prétend aider au développement d'expériences de logement associatif, l'Etat joue en réalité la carte du pourrissement, espérant sans doute que de guerre lasse, les habitants renonceront et deviendront des locataires comme les autres. Et cela a également été valable pendant les quatre années où la gauche dominait le Grand conseil.

Moralité : alors que je penche naturellement pour des formes légales et encadrées de logement associatif, il semble qu'en définitive seul le squat en permette la mise en pratique. C'est bien déprimant.

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