des liens/conseils de lecture (...)

Livres, Films, DVD, Cinéma, JdR, Jeux

Moderators:DFs, Psycho_Guanac

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Mon Sep 29, 2003 12:45 pm

Conselle de lécture: http://www.distinction.ch/
Vu que c'est gratuit, autant s'abonner.
Et au mieux, devenez auditeur au collège de 'Pataphysique via le centre de recherche périphériscopique d'Oleyeres et recevez de ce fait des publications telles que celles ci et d'autres sous formes de journeaux ou de vrais livres.
(Si ils me filent pas une médaille pour cette propagande, je comprends plus rien) :wink:
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Mon Sep 29, 2003 3:48 pm

Olive wrote:Conselle de lécture: http://www.distinction.ch/
Vu que c'est gratuit, autant s'abonner.
:wink:
Rhàà, LOVELY!
Et de plus en tcéque!

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Mon Apr 05, 2004 6:16 pm

conseil de lecture:
Human Punk de John King, Ed. de l'Olivier
Un livre qui donne toute se signification au mot "punk". Les vrais, ceux qui l'on vecu dans les banlieues de Londres, à prendre du Speed et de la bière brune, à se tabasser avec les Teds et a faucher des bagnoles pour aller voir des concerts.
Bien loin de la pseudo-révolte des groupes comme les Pistols, c'est celle des jeunes de quinze ans pour qui ils chantaient.
La vie de Joe, Smiles et leurs potes de 1977 à 2000, qu'est-ce qu'ils étaient et que sont-il devenus? Tant de réponses à découvrir dans ce livre exceptionnel...
Last edited by Olive on Tue Apr 06, 2004 9:50 am, edited 1 time in total.
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Mon Apr 05, 2004 6:19 pm

...et puisque on en parle, voici un croquis que j'ai fait après avoir refermé ce livre:
Image
8)
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Mon Apr 05, 2004 10:53 pm

http://www.darksite.ch/olive/humanpunk.jpg = 198 514 OCTECTS?
C'est une lecture à éviter

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Tue Apr 06, 2004 9:50 am

Fichier:
248 Ko, 251'119 Octets, 8-bit RGB flat JPEG file, 367x501 pixels (5.10x6.96 inches) @ 72.00 pixels/inch, written by Adobe Photoshop 7.0
...mais je ne voit pas le rapport. :-?
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Tue Apr 06, 2004 2:25 pm

Conseil de lecture:
"Nuit Tombante" de Baladi, Ed. de la Cafetière.

Le nouvel album de Baladi. Avec en vedette: dada (le cousin de Tania pour ceux qui connaissent) pasionnant récit inspiré d'un conte de Schéhérazade... :D
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

Jack Bauer
Hébergé - Aide DKS
Hébergé - Aide DKS
Posts:3086
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:ailleurs

Post by Jack Bauer » Tue Apr 06, 2004 4:43 pm


Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Mon Apr 19, 2004 7:24 pm

Ce matin, je suis tombé sur un journal qui s'apelle 360° qui est le journal de la communauté gay si je ne me trompe...
Bref. Y avait un article qui s'appellait "rencontre avec les sniffeurs de chausettes" qui me semblait être un article au titre ironqiue; mais non: c'est bien l'interview d'un homo dont le phantasme est de sentir et lécher les chausettes sales de son copain :o a lire donc (le journal est gratuit).
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Tue Apr 20, 2004 1:43 am

Pas un simple PD, un Fétichiste. Animés par le désir de ranger à sa place l'hétérosexualité qui n'est qu'une déviation comme les autres, les PDés distinguent les sortes du fétichisme de plus en plus nombreuses, c'est un peu comme dans la musique, je prèsumme, encore un de ces trucs identitaires. Le sneaker ne dit pas qu'il ne succe extatiquement que les chaussettes de marque, mais sur le récit plane autant l'ombre d'Adidas que de Mme Dolto, très intéressant aussi les camps de peluchophiles et des baloonfuckers...360° ne manque que dans les bons établissements, le voilà:
ImageImageImage
http://www.360.ch/presse/2004/04/confes ... settes.php
"Oui, les chaussures Adidas et Etnies mais j’apprécie aussi Nike, Fila,Fubu et Globes
lorsqu’elles sont portées de façon sexy et qu’elles sont usées."
http://www.360.ch/presse/2004/04/du_pla ... ballon.php
Enfin tous les 360° deGoogle: http://www.google.ch/search?hl=fr&ie=UT ... zine&meta=

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Sun Apr 25, 2004 4:45 pm

Walla un truc à lire pour les dessinateurs et les zamateurs de charlie bdo:
La caricature politique sous son vrai jour!


--------------------------------------------------------------------------------

par Rhonda Walker

Rhonda Walker étudie au niveau du doctorat à l’école de journalisme et de communications de l’Université Carleton.

Il peut arriver à tout politicien d’être l’objet d’une caricature politique. Entre les mains d’un artiste talentueux, la caricature peut se révéler une arme puissante, car elle permet une transmission et une compréhension

rapides des idées. Néanmoins, on oublie souvent que les caricatures constituent une forme de communication politique. L’auteure du présent article est d’avis que les caricatures méritent d’être étudiées, et ce à la

lumière du régime politique en place, des formes de propriété des médias et des règles qui régissent leur production. Selon elle, on en conclura alors que les caricatures politiques constituent une autre ressource dont

disposent les groupes d’intérêts puissants pour renforcer leurs opinions sur la société.

La plupart des gens, jeunes comme vieux, connaissent assez bien les divers types de dessins humoristiques, qu’il s’agisse des bandes dessinées ou des illustrations graphiques incluses dans divers ouvrages, ou des

mini-bandes dessinées et caricatures politiques qu’on trouve dans tous les journaux du monde. Ces dessins de presse ou caricatures peuvent amuser, véhiculent des messages d’actualité et lourds de sous-entendus,

et formulent un commentaire social actuel sur la société qui nous entoure.

L’une des armes les plus puissantes de la caricature est probablement son humour en apparence innocent qui permet une compréhension rapide du message sans effort de réflexion ou résistance. C’est d’ailleurs

cette instantanéité de la transmission du message qui garantit à la caricature une place importante — même si elle est souvent oubliée — dans le domaine des communications. Le fait que la caricature soit

habituellement placée dans la page éditoriale et qu’elle soit normalement produite par le même employé pendant une longue période de temps permet de développer des thèmes et des idées centrales et d’accroître le

pouvoir de persuasion du média.

Pour orienter la discussion et bien comprendre l’importance de la caricature politique, il faut retracer son histoire, expliquer les théories sous-jacentes et montrer les techniques de persuasion qu’elle utilise. Dans la

partie sur les techniques, nous analyserons également l’effet de la censure sur la caricature et les autres médias, afin de faire ressortir encore davantage la puissance de l’image caricaturale. On ne peut passer sous

silence la question de la propriété des médias et des obligations du caricaturiste en poste. Je suis d’avis que l’intervention humoristique d’un caricaturiste politique permet bien à la population de se renseigner et de se

forger une opinion. L’humour est alors utilisé pour niveler en quelque sorte la société en mettant tout le monde sur un pied d’égalité, peu importe l’origine ethnique, la classe sociale ou le sexe. Certains ont soutenu que

la caricature politique constituait un outil de participation à la société à une époque où les électeurs sont désillusionnés, désenchantés et parfois même privés de leur droit de vote, mais je crois que la caricature

politique constitue plutôt un outil au service des dominants et non des minorités, qui est utilisé pour renforcer les opinions des propriétaires des médias et des puissants au sein de la société.

Historique de la caricature politique

C’est dans l’Italie du XVIe siècle que la caricature (caricatura) a fait son apparition parce qu’on souhaitait se rebeller contre « l’art noble » et la recherche du prestige1; il se peut d’ailleurs que les premières œuvres

aient été peintes par Léonard de Vinci dans l’étude qu’il a faite de la caricature. La caricature devait, au départ, être un dessin rapide et impressionniste qui exagérait les principales caractéristiques physiques du sujet

afin de produire un effet humoristique, mais on a aussi dit qu’elle permettait de faire ressortir sa « nature profonde ». La caricature constituait donc l’un des premiers exemples de satire graphique qui pouvait être

utilisée comme instrument de répression, d’oppression ou même d’émancipation, et qui « permet à l’artiste de commenter l’actualité et la situation politique »2.

Les caricatures « d’opinion » sont apparues lors de la Réforme protestante menée en Allemagne par Martin Luther (1483-1546). Les caricatures de Luther s’adressaient à une population illettrée, mais désireuse de

s’opposer à l’autorité. Ses œuvres permettaient de simplifier des débats politiques complexes et de les illustrer au moyen d’images imprimées qui étaient diffusées afin de tenter de mobiliser la classe ouvrière et les

paysans et de garantir le succès de ses réformes.

Il a fallu ensuite attendre 300 ans, principalement en raison du coût de production des images dans les journaux, pour que des caricatures fassent leur apparition dans des journaux américains de manière assez

régulière. C’est en 1884 que la caricature politique y a fait ses débuts, lorsque Joseph Pulitzer en a inclus une dans World, son journal de New York, afin de dresser un portrait humoristique d’un candidat républicain.

Pulitzer a révolutionné l’apparence des journaux en incluant dans World des illustrations graphiques et des caricatures qui étaient vivantes et accrocheuses. William Randolph Hearst l’imita, et c’est ainsi que la

tradition s’est établie.

Certains soutiennent que les caricatures à caractère politique constituent une forme de nouvelles visuelles, tandis que d’autres croient plutôt qu’elles offrent simplement aux lecteurs un compte rendu absurde d’une

nouvelle à caractère social ou politique. En réalité, pour être réussie, une caricature doit porter sur une histoire ou une personne bien connue de tous. Les artistes les plus efficaces sont ceux qui souhaitent faire

progresser la société sur le plan social ou politique et qui développent souvent leurs thèmes et personnages sur une longue période de temps, parfois même des années. Par conséquent, même si l’image elle-même

doit être comprise instantanément, le caricaturiste, à titre de membre du personnel du journal, se fait le porte-parole de ce dernier et doit donc traiter d’un thème dans le temps et l’espace.

Ainsi, l’intervention humoristique d’un caricaturiste politique peut permettre à la population de se renseigner et de se forger une opinion. De plus, elle suscite souvent des débats sociaux et politiques et offre aux

lecteurs un mini-compte rendu ou même une nouvelle histoire qui permet de remplir les vides de l’actualité. La caricature se veut surtout « une satire des personnages publics, en particulier de ceux qui nous rappellent

les différences entre les riches et les pauvres — nos politiciens, les riches et célèbres, et les entreprises et gouvernements qu’ils contrôlent »3. La caricature peut paraître à première vue simple, mais c’est cette

simplicité même qui permet de dissimuler sa grande complexité et ses nombreuses motivations. Le tirage d’un journal constitue un facteur, mais c’est surtout le régime politique qui semble influer le plus sur la

caricature politique et qui décidera du type de satire graphique : peu, assez ou très mordante. Toutefois, la caricature ne constitue plus aujourd’hui un outil de participation pour la classe moyenne même si ce point de

vue est souvent défendu4. Par conséquent, la caricature politique constitue un commentaire social et véhicule des messages puissants, mais ces messages ne sont pas transmis par les démunis afin de demander ou

de provoquer des changements, mais bien par les puissants qui souhaitent maintenir le statu quo.

Analyse théorique de la caricature

Pour analyser la caricature politique, il faut parvenir à trouver le cadre théorique dans lequel elle s’inscrit. Deux stratégies s’offrent à nous. La première utilise des indicateurs comme le sujet dépeint, la source de la

caricature, le régime politique en place et les relations avec les entreprises afin de contextualiser les relations qui existent entre la propriété des médias, le tirage d’un journal et le régime politique en place. Les

indicateurs ne font rien d’autre que préciser le sujet, le message et la source. De plus, il ne faudrait pas oublier ou sous-estimer le concept de stratégie, comme l’utilisation de l’humour ou de la censure, ou encore

l’établissement d’une signification particulière avec le temps. Enfin, dans la caricature, les personnes dont on ne se moque pas sont presque aussi importantes que celles dont on se moque.

Une seconde approche exposée par Raymond Morris5 consiste à appliquer quatre procédés rhétoriques : la condensation, soit réunir en une seule trame des faits sans rapport ou reliés entre eux de manière

complexe; la combinaison, soit juxtaposer artificiellement des éléments ou des idées provenant d’endroits différents et ayant des significations multiples et diverses; l’opposition, où tout est réduit à une équation

binaire; la vulgarisation, qui permet de décrire des événements compliqués en utilisant des mots de tous les jours.

Le recours à diverses illustrations comme des cartes, des drapeaux et certaines métaphores permettent de relier symboliquement ce qui pourrait difficilement l’être autrement. « Une image vaut mille mots, mais une

carte en vaut dix mille. » Ainsi, si une carte ou un globe terrestre figure dans la caricature, cette illustration remet en question notre perception habituelle de notre environnement. Cette remise en question laisse croire

que tout ce que nous croyons être vrai ne l’est peut-être pas et s’attaque donc à des croyances profondes. Le recours à la culture populaire pour dépeindre l’histoire de notre époque offre d’immenses possibilités.

Lorsqu’on analyse l’évolution de la caricature politique, on se rend compte que sont dépeints non seulement les politiques et les intervenants de l’époque, mais aussi l’état d’esprit d’au moins un segment de la société.

De plus, des illustrations, comme des uniformes, des pansements et des armoiries, sont toutes porteuses de sens à plus d’un niveau. Malheureusement, même avec ces indicateurs et ces nouveaux niveaux de

signification, cette approche parvient difficilement à déterminer qui est visé et quel point de vue est défendu ou renforcé.

Morris a tenté de répondre à la première critique en définissant le lecteur qui ne fait que survoler la caricature ou qu’y jeter un rapide coup d’œil. Mais, en ce qui touche au point de vue défendu, les images dépeintes

misent sur des faits connus du public et reproduisent une conception du monde tout à fait logique, qui est la conception du monde tout à fait logique du caricaturiste, un employé du journal en question. On sait que

Morris a comparé le caricaturiste politique et ses œuvres au fou du roi de la bourgeoisie. Sa métaphore du fou du roi convient tout à fait, puisque ce personnage se moquait des rivaux du roi et était toujours conscient

de leurs moyens de subsistance. Toutefois, avec le temps, Morris a expliqué qu’au fur et à mesure que le pouvoir passait de la monarchie aux marchands, le rôle du fou du roi a été assumé par le caricaturiste et plus

tard le bédéiste. Et les caricaturistes d’aujourd’hui « travaillent pour de grandes chaînes de journaux en situation d’oligopole et se moquent des politiciens au nom des entreprises qui sont devenues les principaux

patrons des journaux grâce à la publicité qu’elles achètent dans ceux-ci ».

La prochaine fois que vous jetterez un coup d’œil à une caricature politique, appliquez la « thèse des deux poids deux mesures » de Morris, laquelle présume que les chefs d’entreprise sont habituellement dépeints

comme des personnes sérieuses, ordonnées et positives, tandis que les chefs de gouvernement sont généralement décrits comme des idiots indisciplinés et inefficaces. Dans ma recherche, les seules exceptions que

j’ai trouvées à cette hypothèse concernaient des fraudes ou des scandales graves d’entreprises (p. ex. Enron). Détail intéressant, dans ces cas, les caricaturistes s’attaquaient en fait aux coupables au sein de ces

entreprises et non aux entreprises elles-mêmes. Morris signale également l’évolution de l’affiliation politique des caricaturistes politiques. Alors qu’ils étaient auparavant membres de partis politiques, la plupart sont

aujourd’hui des professionnels qui sont libres de tourner en dérision tous les politiciens quand le cœur leur en dit et non les milieux d’affaires dont ils font partie.

Le régime politique

Quand on étudie les caricatures, il faut reconnaître qu’il y a de fortes chances qu’elles représentent le point de vue du propriétaire du média. Comme l’a déclaré David Radler, partenaire de Conrad Black et président de

Hollinger, « on ne déroge pas à l’opinion du propriétaire du média » et « je suis, en définitive, l’éditeur de tous ces journaux et si les rédacteurs ne sont plus d’accord avec nous, ils devraient exprimer ce désaccord une

fois qu’ils ne sont plus à notre emploi »6. Même dans un régime politique différent, comme c’est le cas au Maroc, et avec des structures de propriété différentes, la presse est énormément censurée, au point que les

journaux arrivent parfois en kiosques avec des espaces en blanc.

Le régime politique fournit au média un contexte qui transparaît dans les caricatures elles-mêmes grâce à des illustrations spécifiques de l’État qui reprennent des métaphores familiales, une technique qui vise souvent

à susciter une certaine loyauté chez les citoyens. Charles Press a également analysé l’impact du régime politique et soutenait que les caricatures produites dans « des démocraties libérales tendent le plus souvent à

évaluer la performance de l’État et à ridiculiser le gouvernement plutôt que les citoyens et les entreprises »7.

En Occident, les médias appartiennent à des intérêts privés, même si leur contenu est, d’une certaine façon, réglementé par l’État sur le plan de la publicité et de la concurrence, et ce, par l’entremise d’un organisme

public précis (p. ex. au Canada, le Conseil de la radiotélévision et des télécommunications canadiennes [CRTC]). Ailleurs dans le monde, la plupart des médias appartiennent à l’État. Lors d’une entrevue, Hisham

Milhem, ancien correspondant à Washington pour le quotidien As-Safir de Beyrouth, a parlé de la censure dont fait l’objet la presse libanaise. Il a soutenu que, contrairement à ce qui se passe en Occident, les

principaux médias d’un grand nombre de pays arabes sont exploités par l’État. Il a cité l’exemple du Liban, qui est considéré par les États-Unis comme une démocratie où la presse est pluraliste et indépendante de

l’État. Pourtant, des journalistes y ont été menacés, emprisonnés ou même tués en raison de leur travail8. Le type de propriété constitue la seule différence entre les journaux de Beyrouth et ceux des autres pays

arabes. Milhem souligne toutefois que les journaux ne sont indépendants que de l’État libanais. Il ajoute : « La plupart des journaux appartiennent à des intérêts privés, mais sont financés par des États étrangers et

parfois par de riches individus. » Même les journaux de Beyrouth qui sont publiés en Occident voient leur contenu être minutieusement examiné afin d’éliminer toute critique de l’Arabie saoudite, encore que la version

anglaise ne soit pas autant censurée que la version arabe.

Techniques de persuasion

La caricature constitue-t-elle une forme de rébellion? Certains ont soutenu que les caricatures représentaient une forme de protestation et il est vrai que des caricaturistes ont eux-mêmes soutenu dans certains de

leurs ouvrages que leur travail était le fruit de leur liberté d’expression. De plus, le fait qu’ils réagencent des faits afin de créer de nouveaux points de repère comme une photo ne peut pas le faire contribue à informer la

population sur les politiques du gouvernement (p. ex., en matière d’affaires étrangères). Selon ce même argument, les caricatures nous permettraient de contester la réalité et la véracité des images officielles. Ce qu’il

faut se demander, c’est à qui s’adressent ces caricatures et qui les contrôle derrière le caricaturiste?


--------------------------------------------------------------------------------

Ma théorie est que les caricatures permettent de fournir de l’information sur les politiques gouvernementales à partir du point de vue des entreprises dominantes.


--------------------------------------------------------------------------------

Il ne fait pas de doute que la caricature qui paraît dans la page éditoriale doit représenter le point de vue des propriétaires du média ou le caricaturiste risque de bénéficier d’une retraite hâtive. De nos jours, au Canada,

les médias appartiennent à des entreprises issues de la convergence ou de la fusion récente de diverses sociétés, ce qui leur permet de jouer un très grand rôle au sein de l’économie canadienne. Par conséquent, ne

serait-il pas parfois utile pour l’entreprise de dépeindre de manière légèrement condescendante (humoristique) le gouvernement ou, à d’autres moments, de condamner purement et simplement une politique

gouvernementale particulière, selon ce qui est le plus avantageux pour elle?

Les caricatures constituent des éditoriaux graphiques et non pas seulement de simples illustrations servant à véhiculer une opinion sans savoir quelle incidence elle aura sur l’opinion publique (comme dans le cas des

théories sur la publicité). Les lecteurs sont aujourd’hui plus instruits que ne l’était la classe ouvrière du temps de Luther, mais le fait que le message soit simple, condensé et souvent assez drôle permet à la caricature

politique d’échapper à la censure qui frappe les textes de la presse. En cette époque de rectitude politique et culturelle, les caricaturistes politiques peuvent toujours dessiner ce que des éditorialistes ne sont peut-être

pas en mesure d’écrire. Enfin, les caricatures constituent des encyclopédies de la culture populaire.

Les règles du journalisme ne permettent habituellement pas de faire une satire des personnes dont on parle dans des articles, même si certains éditorialistes se sont déjà servis de leur plume à cette fin. Par contre,

une caricature est presque toujours un commentaire social d’ordre satirique. Il faut souligner qu’une caricature politique constitue, en fin de compte, une représentation historique d’un fait réalisé dans un contexte très

précis et pour un auditoire précis. De plus, alors que la plupart des articles tentent de présenter une version équilibrée des choses, la caricature politique se veut tout à fait et volontairement partiale.

Quand elle est réussie, la caricature peut créer ce que Greenberg a appelé un « piège métaphorique », où la caricature et le sujet réel sont si étroitement liés qu’aucune autre interprétation ne semble possible9.

Les caricatures ne sont pas limitées de la même façon que les autres articles d’un journal. Le texte d’un article vise habituellement à véhiculer un sens précis. Les caricatures sont, elles, des illustrations produites à

un moment donné et qui sont plus facilement compréhensibles au moment même où elles sont produites. Plus le temps s’écoule, plus les chances sont grandes que la caricature ne soit plus comprise de la même

façon qu’au départ. La caricature a une résonance sociologique immédiate puisqu’elle dépeint l’actualité. Il ne faut pas oublier qu’il est impossible de voir le passé. De nombreux symboles utilisés dans les caricatures,

comme les uniformes et l’équipement militaire, deviennent rapidement incompréhensibles avec le passage du temps. La nature temporelle de la caricature limite donc sa longévité, un fait qui nous a souvent poussés à

sous-estimer la puissance de la caricature politique. Cette sous-estimation peut se révéler avantageuse, puisque la caricature, selon Barajas, constitue un acte de liberté qui frôle la folie. Et c’est ce lien ténu avec la

folie qui permet à la fois d’absoudre et de libérer le caricaturiste, tout en rendant la caricature pratiquement incontestable10.

Enfin, la caricature doit faire face à un certain nombre de limitations qui peuvent parfois réduire son efficacité ou, à tout le moins, atténuer son impact. Il est certain que la compréhension du message ne garantit pas

qu’il sera accepté ou approuvé. De plus, les caricatures sont habituellement considérées comme une source de divertissement plutôt que d’information et, enfin, les illustrations ou la communication visuelle ont

elles-mêmes été très peu analysées comparativement aux textes écrits, ce qui peut être relié à l’absence d’illustrations dans les documents et ouvrages de sociologie contrairement à ce qui se passe dans le domaine

des sciences.

Certains soutiennent que la caricature politique n’a pas attiré beaucoup de chercheurs universitaires parce que le recours à la satire est considéré comme « utile, mais méprisable ». Pour défendre la satire et la

caricature, Barajas soutient que le principe fondamental de la caricature est simple : la crainte du ridicule modifiera le comportement du sujet ou le persuadera de changer.

Markiewicz déclare que l’humour ne permettra habituellement pas de convaincre quelqu’un de changer d’opinion et qu’il est difficile de mesurer les effets de l’humour sur la compréhension et sur l’évaluation des

sources d’information. De plus, elle a constaté que le recours à l’humour ne semblait pas avoir d’effet sur la rétention du message. Elle soutient dans son étude que plus de 42 % de la publicité télévisuelle utilise

l’humour, ce qui semble souligner que cette industrie est convaincue que l’humour contribue à persuader les gens, même si les résultats ne sont pas toujours concluants. De manière plus précise, Markewicz a étudié

l’utilisation d’une forme satirique d’humour dans plusieurs études et, dans un cas particulier, elle a mesuré l’effet de l’ajout d’une caricature à un message. Globalement, Markewicz a constaté que l’humour n’avait

aucun effet sur le plan de la persuasion, pas plus que sur ceux de la rétention ou de la compréhension du message11. Si on considère cette étude comme la plus concluante et la plus approfondie à avoir été menée

sur la persuasion (et je ne peux, dans le cadre de cet article, confirmer ce point), quelles conclusions peut-on tirer du rôle de l’humour dans les caricatures. Si ces dernières ne visent pas à persuader la personne qui

les regardent, que visent-elles exactement?

Markewicz contribue à confirmer mon hypothèse que les caricatures politiques ne visent pas à persuader, mais qu’elles constituent essentiellement un instrument permettant de contrôler l’opinion publique au profit des

grandes entreprises.

Il est plus facile de censurer les mots que les images. Comme on l’a déjà mentionné, la caricature politique véhicule une opinion partiale et satirique sur une question, un politicien ou un gouvernement. Dans un relevé

rapide que j’ai moi-même effectué de caricatures politiques d’un peu partout sur la planète, on semblait peu hésiter à transformer les femmes en objet (dépeintes dans les caricatures américaines sur le Moyen-Orient

en danseuses du ventre ou en membres d’un harem) ou à faire preuve de discrimination à l’endroit d’autres nations affichant un orientalisme préoccupant12. Ce qui semble être censuré, ce sont les illustrations qui

dépeignent le chef du régime politique en place comme un idiot ou encore celles qui ridiculisent la religion dominante. Il est toutefois très difficile de mesurer et de rendre compte des cas « d’autocensure », qui peuvent

être plus répandus dans les régimes autoritaires. Ainsi, en Algérie, on a observé des cas d’autocensure où l’auteur essayait d’éviter un châtiment. En Chine, les « manhua » - dont la popularité était étroitement liée à

la puissance et aux changements politiques - ont subi toute une évolution. Au départ, soit à la fin des années 1800, leurs cibles étaient les dirigeants politiques et les relations internationales. Une fois la Chine

devenue communiste, les caricaturistes politiques ont été forcés de se discipliner. Certaines caricatures portaient sur les tribulations du Parti communiste, mais le sujet de prédilection était le plus souvent la vie

quotidienne. À un moment donné, des représentants du Parti communiste ont même décidé d’interdire toute critique des politiques du Guomindang en adoptant la Loi de 1937 sur les publications. Celle-ci créa un

réelle peur du châtiment et même du châtiment de mort, et entraîna finalement l’adoption d’un comportement d’autocensure13. Certains caricaturistes, afin d’éviter une trop grande censure de leur travail, eurent recours

à des animaux plutôt qu’à des gens afin de déguiser officiellement leur message. Liao Bingxiong, l’un des plus célèbres caricaturistes chinois, dessinait des chats et des souris au lieu de personnes pour transmettre

ses messages dans une série intitulée Le royaume du chat.

Il existe d’autres moyens de censurer que les lois sur la censure directe ou la création d’un climat de peur pour susciter l’autocensure. Le fait de limiter l’accès à la technologie et à d’autres médias que ceux qui sont

contrôlés par l’État peut constituer une forme de censure. Ainsi, les Marocains, contrairement aux Algériens, ne pouvaient avoir très facilement accès à de l’information provenant de l’extérieur du pays parce qu’il leur

était impossible de capter gratuitement les signaux transmis par des satellites européens. Les Algériens, de leur côté, avaient gratuitement accès à ces signaux et pouvaient constater ce que le monde pensait de

l’actualité. Mais cette question soulève un autre point, soit que la classe sociale joue un rôle dans la censure. Seuls les riches pouvaient payer pour recevoir les signaux transmis par satellite au Maroc, mais les

médias illustrés et peu coûteux étaient accessibles à tous. Dans certains cas, il peut donc arriver que la caricature informe peut-être davantage que la télévision. Les deux situations seraient possibles et dépendent de

la source d’information ou de l’emplacement des médias et de la population. D’un côté, l’Algérie recevait gratuitement des émissions par satellite et ses citoyens devraient donc se montrer moins sensibles aux

arguments de la presse censurée. De l’autre côté, comme on ne pouvait avoir accès gratuitement aux signaux transmis par satellite au Maroc, seuls les plus riches pouvaient se permettre de prendre connaissance

des nouvelles internationales non censurées. Dans ce cas, la classe moyenne serait probablement plus sensible aux arguments de la presse et à sa version censurée de l’actualité.

Globalement, les caricatures sont moins censurées que l’ensemble des textes et parviennent même à s’infiltrer dans des médias appartenant à l’État dans certaines dictatures, ce qui leur permet de remplir le même

but qu’à l’époque où la planète était en grande partie analphabète, mais la censure est une technique de l’État, alors que le recours à l’humour est une technique des grandes entreprises. Ainsi, on peut affirmer que

l’utilisation de ces deux techniques de persuasion particulières fait ressortir l’opposition qui existe entre l’État et le capitalisme.

Conclusion

La caricature politique semble en apparence très simple, mais elle ne constitue rien d’autre qu’un bon coup de poing. Sa complexité et ses objectifs sous-jacents n’apparaissent que lorsqu’on a recours à certains

outils théoriques pour parvenir à en comprendre la signification et les liens qu’elle entretient avec les propriétaires des médias et le régime politique en place. Même si elle peut sembler impartiale, la caricature est

nettement associée aux grandes entreprises et aux intérêts qui se cachent derrière elles.

Il ne fait pas de doute que la caricature politique est importante sur le plan sociologique, puisqu’elle fournit une rhétorique visuelle, une « carte mentale » pour comprendre la culture populaire et la politique, et un moyen

de « dénigrer l’autre » puisque, contrairement au texte écrit, la caricature peut contourner les contraintes de la rectitude politique. De plus, la caricature est normative, en ce sens qu’elle contribue à établir des normes,

les normes de l’économie de marché dans les États occidentaux et les normes du roi et de l’État dans les États arabes. Certains pourraient soutenir qu’une caricature peut présenter un point de vue une journée et un

autre le lendemain, ce qui appuie l’argument voulant que la caricature soit un instrument des bourgeois. Toutefois, si on considère que la caricature ne présente habituellement qu’un côté de la médaille, qu’elle

bénéficie de l’appui des propriétaires du média et que certains caricaturistes obtiennent plus de succès que d’autres, il devient évident que les caricaturistes ne présentent que le côté de la médaille qui leur permet de

gagner leur vie. Plutôt que d’essayer d’expliquer le mode de persuasion indirecte de la caricature, une analyse approfondie du régime politique et de la propriété des médias pourrait nettement permettre d’établir les

paramètres d’une étude réellement apte à donner des résultats. Bien qu’il puisse paraître évident de dire qu’il existe une corrélation directe entre la liberté d’expression et le régime politique, cela n’explique pas la

puissance ou le message que véhicule une caricature politique. Il semble évident que la caricature ne constitue pas un outil altruiste, comme le démontre le fait que les caricaturistes qui défendent des points de vue

radicaux ou qui ne peuvent compter sur l’appui de gens fortunés (liens avec les grandes entreprises) n’obtiennent pas de succès ou ne bénéficient pas d’une grande diffusion. De plus, les caricaturistes qui se

spécialisent dans l’expression des points de vue des minorités reçoivent très peu d’appui de la part de la presse. Ainsi, la caricature politique peut être qualifiée d’instrument des puissants de la société qui permet de

défendre les intérêts des propriétaires des médias.

Notes

1. Rafael Barajas, « The Transformative Power of Art: Mexico’s Combat Cartoonists », NACLA Report on the Americas, vol. 33, no 6 (mai-juin 2000), p. 7.

2. J.B. Landes, Visualizing the Nation: Gender, Representation, and Revolution in Eighteenth-Century France, Londres, Cornell University Press, 2001, xviii-254 p.

3. Jeffrey S. Murray, « Comic Relief », Canadian Geographic, vol. 114, no 6 (novembre-décembre 1994), p. 1.

4. Voir Stephen Hess et Milton Kaplan, The Ungentlemanly Art: A History of American Political Cartoons, New York, Macmillan, 1968, 252 p.; Steven Heller et Gail Anderson, The Savage Mirror: The Art of

Contemporary Caricature, New York, Watson-Guptill, [1992], 160 p.; Susan Slyomovics, « Cartoon Commentary: Algerian and Moroccan Caricatures from the Gulf War », Middle East Report, no 180, Power, Mass

Media and the Middle East (janvier-février 1993), p. 21-24.

5. Raymond Morris, « Cartoons and the Political System: Canada, Quebec, Wales, and England », Canadian Journal of Communications, vol. 17, no 2 (1992); Raymond Morris, Behind the Jester’s Mask: Canadian

Editorial Cartoons about Dominant and Minority Groups 1960-1979, Toronto, University of Toronto Press, 1989, x-230 p.; Raymond Morris, The Carnivalization of Politics: Quebec Cartoons on Relations with Canada,

England and France, 1960-1979. Montréal, McGill-Queen’s University Press, 1995, xii-148 p.

6. Canadian Forum, no 12 (1994).

7. Charles Press, The Political Cartoon, Rutherford (N.J.), Fairleigh Dickinson University Press, Londres, Associated University Presses, 1981, 395 p.

8. H. Milhem, J. Stork et S. Ethelston, « Politics and Media in the Arab World: An Interview with Hisham Milhem », Middle East Report, no 180, Power, Mass Media and the Middle East (janvier-février 1993), p.16-19.

9. John Greenberg, « Framing and Temporality in Political Cartoons: A Critical Analysis of Visual News Discourse », Canadian Review of Sociology and Anthropology/Revue canadienne de sociologie et d’anthropologie,

no 39 (2002), p. 184.

10. Rafael Barajas, « The Transformative Power of Art: Mexico’s Combat Cartoonists », NACLA Report on the Americas, vol. 33, no 6 (mai-juin 2000), p. 7-8.

11. Dorothy Markiewicz, « Effects of Humor on Persuasion », Sociometry, vol. 37, no 3 (1974), p.407-422.

12. Christina Michelmore, « Old Pictures in New Frames: Images of Islam and Muslims in Post World War II American Political Cartoons », Journal of American and Comparative Cultures, vol. 23, no 4 (hiver 2000), p.

38-41.

13. Chung-Tai Hung, « The Fuming Image: Cartoons and Public Opinion in Late Republican China, 1945 to 1949 », Comparative Studies in Society and History, Cambridge University Press, vol. 36, no 1 (janvier 1994),

p. 122-145.

drno
Hébergé et Membre cotisant
Hébergé et Membre cotisant
Posts:666
Joined:Fri May 24, 2002 2:00 am
Location:partout, mais surtout à L'Usine
Contact:

Post by drno » Sun Apr 25, 2004 7:02 pm

en bref:
un petit dessin vaut mieux qu'un long discours...





erf

:wink:
drno
Image
anarchiste & mutant

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Mon Apr 26, 2004 12:01 pm

Non Drno, ce n'est qu'un cliché d'introduction.
En bref un caricaturiste est gentil avec c'lui qui le paye => dessin de la
presse est vachement libéral, et avec ça il bricolle la morale, méfies vous.

Il est évident que pour les mots dans la presse c'est pareil,
mais qui se donne encore la peine de lire?

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Mon Apr 26, 2004 12:44 pm

Dugogh, je ne pense pas que les carricaturistes ou les dessinaterus de presse sont toujours du côté de leur boss. En effet, je pense que l'on peuit comparer certains dessinateurs aux bouffons du roi qui critiquaient tout le royaume sous un habile déguisement.
Par exemple, j'ai fait pour le courrier un dessin me représentant en train de faire la gueule et disant "Quand je voit combien mix & remix est payé à l'hebdo, je me demande pourquoi je perd mon temps au courrier."

Ils l'ont affiché dans leur cuisine... :D
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Mon Apr 26, 2004 1:46 pm

Olive, les dessinateurs qui pleurent sur leur paie,
c'est du folclore belge et le Courrier entier est un bouffon sous-payé.
Je peux imaginer la rédaction entière qui s'identifie.
..pour les mots dans la presse c'est pareil
bien que la Suisse est moins près des EU que le Quebec
une fois vendeur d'articles accompli, ton horizon devient
un horizon de merdsenaire, de p'tit commerdsant.
Ce que le client veut le dieu veut, et si toi pas vouloir,
toi avoir les blémes.
Pour nous les simples consommateurs des articles c'implique
de poser sur les pages une grille de lecture, comme conseillé
dans l'article canadzien....
Pour les créatifs est-il un échappatoire? Sais pas conseiller.

syntaxerr0r
Membre cotisant
Membre cotisant
Posts:3199
Joined:Fri Mar 07, 2003 2:00 am
Location:failed

Post by syntaxerr0r » Mon May 03, 2004 10:35 am

Je ne peux que vous conseiller un jeune auteur du nom de Cory Doctorow, protégé de Gibson (entre autres), qui monte, qui monte! Non seulement il écrit de la SF géniale, mais en plus il publie ses oeuvres à la fois gratuitement sur le Net et en bouquin relié normal. Il anime aussi un sublime blog sur http://boingboing.net/ avec quelques autres technologistes de bonne compagnie.

Ses oeuvres majeures, Down and Out in the Magic Kingdom, A place so Foreign (and eight more) et plus récement Eastern Standard Tribe sont à disposition sur son site http://craphound.com/ et chez Amazon.

J'ignore ce qu'il en est des traductions, mais c'est superbe à lire en V.O.

Bonne lecture!
Un bon bisounours est un bisounours mort.

Olive
Comité- Ame vendue à DKS
Comité- Ame vendue à DKS
Posts:12248
Joined:Fri Jan 31, 2003 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - Junior
Contact:

Post by Olive » Wed May 05, 2004 10:30 am

 

Je vais pas vous en tartiner deux pages, promis. N’empêche que ce serait bien si l’un de vous, une fois, achetait l’un des livres que je conseille. Et si, jusqu’à maintenant, les trucs que je vous proposais ne vous intéressaient pas, le temps est venu de vous forcer ! Vous vous demandez certainement pourquoi le rédac’chef de zine se pseudonymise JacK, et pourquoi qu’il n’en nappelle ce zine BuGS. La réponse est cachée dans les lignes qui suivent.et dans un bouquin que je ne vous conseille pas...

Laissez-moi vous présenter quelqu’un : il est vieux, il est américain, il s’est réfugié à Paris, il a écrit des épisodes de Star Trek, il a pris de l’acide, du peyotl, du PCP, il a écrit dans le Berkeley Barbs, il a écrit des romans pornos, soutenu l’underground américain des années ‘70, il est invité par Michel Field à l’Hebdo, à Yverdon par le musée de la SF, il s’envoie régulièrement en l’air à la cocaïne ou à la beuh, il est de gauche et apolitique (c’est lui qui l’dit), il a tout lu MacLuhan et tout Markowitz, il vous assène de longues dissertations sur la société au milieu d’un roman de gare, il a écrit pour l’écho des savanes, il chie sur W. Gibson, il a inventé le mot cyberpunk pour parler de W. Gibson et de ses bouquins, il a fréquenté les plus grandes stars du rock. Si vous voulez découvrir Norman Spinrad, il est en vogue en ce moment. Si vous n’avez jamais lu de SF (ou que ça vous débecte) je vous conseille vivement " les années fléaux " ou le " printemps russe " (Denoël). Ca va vous flanquer un coup de pied au cul, c’est moi qui vous l’dis. Aux states, les bouquins de Spinrad paraissent avec ce commentaire en couverture "  L’auteur qui a écrit il y a dix ans ce que vous verrez de pire sur CNN ce soir ". Et c’est mon papa !

JacK Barron
http://www.darksite.ch/bugs/b5/a4.html
 
Quelle famille! :lol:
"When Abraham Lincoln fought giant scorpions in the Vietnam War, he always rode a pony."
(The Oatmeal)

MonaLisa
Comité
Comité
Posts:4363
Joined:Thu Jun 13, 2002 2:00 am
Location:comité www.darksite.ch- S.Desbaillet
Contact:

Post by MonaLisa » Wed May 05, 2004 10:48 am

Mmmm JacK a oublié "En direct" ou la révolution écologique 24h sur 24h on TV...
Et pour ceux qui se demande si le rock, la drogue, le sex et les machines sont bientôt morts, "Rockmachine" est un chef d'oeuvre, Manoeuvre et Eudeline peuvent se coucher!
Hooyoo?

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Thu May 06, 2004 1:51 pm

Olive wrote:


Je vais pas vous en tartiner deux pages, promis. N’empêche que ce serait bien si l’un de vous, une fois, achetait l’un des livres que je conseille. Et si, jusqu’à maintenant, les trucs que je vous proposais ne vous intéressaient pas, le temps est venu de vous forcer ! Vous vous demandez certainement pourquoi le rédac’chef de zine se pseudonymise JacK, et pourquoi qu’il n’en nappelle ce zine BuGS. La réponse est cachée dans les lignes qui suivent.et dans un bouquin que je ne vous conseille pas...

Laissez-moi vous présenter quelqu’un : il est vieux, il est américain, il s’est réfugié à Paris, il a écrit des épisodes de Star Trek, il a pris de l’acide, du peyotl, du PCP, il a écrit dans le Berkeley Barbs, il a écrit des romans pornos, soutenu l’underground américain des années ‘70, il est invité par Michel Field à l’Hebdo, à Yverdon par le musée de la SF, il s’envoie régulièrement en l’air à la cocaïne ou à la beuh, il est de gauche et apolitique (c’est lui qui l’dit), il a tout lu MacLuhan et tout Markowitz, il vous assène de longues dissertations sur la société au milieu d’un roman de gare, il a écrit pour l’écho des savanes, il chie sur W. Gibson, il a inventé le mot cyberpunk pour parler de W. Gibson et de ses bouquins, il a fréquenté les plus grandes stars du rock. Si vous voulez découvrir Norman Spinrad, il est en vogue en ce moment. Si vous n’avez jamais lu de SF (ou que ça vous débecte) je vous conseille vivement " les années fléaux " ou le " printemps russe " (Denoël). Ca va vous flanquer un coup de pied au cul, c’est moi qui vous l’dis. Aux states, les bouquins de Spinrad paraissent avec ce commentaire en couverture " L’auteur qui a écrit il y a dix ans ce que vous verrez de pire sur CNN ce soir ". Et c’est mon papa !

JacK Barron
http://www.darksite.ch/bugs/b5/a4.html
Quelle famille! :lol:
:mdr:

PorCus
Président - Ame vendue aux machines
Président - Ame vendue aux machines
Posts:4299
Joined:Wed Apr 17, 2002 2:00 am
Location:Comité de www.darksite.ch - W. van Gulik

Post by PorCus » Wed May 12, 2004 9:15 am

Nouveauté :

http://slashdot.org/article.pl?sid=04/05/09/0257234
The Confusion
author Neal Stephenson
pages 813
publisher William Morrow
rating 8
reviewer Jose M. Weeks
ISBN 0060523867
summary An exhausting and extraordinary read from the author of Snow Crash and Cryptonomicon.
Image
[ PorCus le Nain - http://www.porcus.ch - Just Wadele Yourself ]

...
...
Posts:11343
Joined:Wed Apr 17, 2002 2:00 am
Contact:

Post by ... » Wed May 12, 2004 9:55 am

woupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
I'm the voice inside your head you refuse to hear
I'm the face that you have to face, mirrorin' your stare
I'm what's left, I'm what's right, I'm the enemy

syntaxerr0r
Membre cotisant
Membre cotisant
Posts:3199
Joined:Fri Mar 07, 2003 2:00 am
Location:failed

Post by syntaxerr0r » Wed May 12, 2004 10:27 am

J'avoue... j'ai toujours pas réussi à finir Quicksilver. Franchement, le bouquin est lourd, Stephenson a vraiment besoin d'un meilleur editeur. Pas certain d'avoir envie de continuer le cycle baroque de l'ami Neal :(
Un bon bisounours est un bisounours mort.

dugogh
Connu
Posts:2085
Joined:Sat Jan 04, 2003 2:00 am
Location:ailleurs
Contact:

Post by dugogh » Wed May 19, 2004 3:07 am

Evitez de lire les Galapaaauaagues de Vonegut zzz...

Locked